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L'Elysée pilote des tractations secrètes avec le régime syrien

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La France, comme d'autres pays européens, s'est rapprochée du chef de la Sûreté générale Ali Mamelouk afin d'obtenir des informations sur ses 400 ressortissants partis se battre en Syrie.
Des combattant jihadistes à la frontière entre la Syrie et la Jordanie, en décembre 2013. Environ 700 Français combattraient dans les rangs jihadistes syriens. (Photo Ammar Khassawneh. Reuters)
publié le 21 janvier 2014 à 19h51

Des réunions secrètes ont eu lieu entre des émissaires français et l'un des serviteurs les plus dévoués du système de terreur mis en place par le régime syrien afin d'obtenir des informations sur les quelque 400 Français qui sont allés se battre dans le pays et sur le sort des quatre otages français disparus dans le nord du pays, selon des informations obtenues par Libération.

L’interlocuteur des Français est le général Ali Mamelouk (photo Reuters), chef de la Sûreté générale, qui surpervise tout l’appareil répressif. A ce titre, il fait l’objet de sanctions des Etats-Unis et de l’Europe et la Suisse a gelé ses avoirs. Le Liban, le 4 février 2013, a émis à son encontre un mandat d’arrêt international pour assassinat. C’est pourtant ce terroriste en chef que sollicitent à présent les agences de renseignements européennes, fussent-elles britannique, allemande, espagnole et donc française qui ont dépêché des officiers à Damas pour le rencontrer. Objectif: chercher des informations sur les quelque 1000 à 2000 jeunes Européens qui sont allés se battre en Syrie, la plupart aux côtés d’Al-Qaeda.

Selon le Wall Street Journal, ce sont les Britanniques qui, les premiers, ont envoyé l'été dernier un ancien responsable du MI-6 (les services de renseignements extérieurs). Les autres pays ont suivi mais seul Madrid a reconnu avoir