Les lesbiennes françaises en rêvaient, mais c’est la très catholique Autriche qui l’a fait. Le 17 janvier, sa Cour constitutionnelle a étendu aux homosexuelles l’accès aux banques de sperme et à la fécondation in vitro, alors que jusqu’à présent, seules les hétéros, mariées, pacsées ou célibataires, avaient le droit de bénéficier d’une procréation médicalement assistée (PMA) avec donneur anonyme. Bien sûr, l’Eglise ronchonne. Un peu pour la forme. Mais la ministre autrichienne de la Famille, Sophie Karmasin, pourtant de droite et issue de la grande tradition chrétienne conservatrice, a salué cette décision. Elle a un an pour changer les textes de loi et répondre à certaines interrogations persistantes, notamment sur un éventuel remboursement par la Sécurité sociale. Actuellement, ces soins médicaux ne sont pris en charge qu’en cas de problèmes d’infertilité.
Du coup, les militantes françaises regardent avec des yeux hallucinés ce petit pays d'Europe centrale, de réputation conservatrice, qui fait bien plus pour les lesbiennes que Dominique Bertinotti, ministre socialiste et ancienne maire du IVe arrondissement de la capitale, en plein gay Paris. Car cette promesse de campagne, maintes fois reportée en France, a encore disparu du projet de loi sur la famille devant être présenté en avril. Les associations LGBT françaises sont consternées. Elles se disent qu'elles auraient mieux fait d'attaquer pour discrimination la France devant la Cour européenne des droits de l'h