Une opposition divisée et parfois discréditée par les groupes islamistes ultras qui combattent le régime syrien ; un président, Bachar al-Assad, dont l'arrogance est confortée par la bonne tenue de ses troupes sur le terrain, appuyées par des bombardements massifs ; et une communauté internationale impuissante à trouver l'esquisse d'une solution - même humanitaire - au drame que vivent les Syriens depuis près de trois ans. La conférence de Genève II, qui s'ouvre mercredi à Montreux (Suisse) pour cause de «surbooking» hôtelier à Genève, ne risque pas de résoudre d'un coup de négociation magique une guerre civile qui a déjà provoqué la mort de plus de 130 000 Syriens et en a contraint des millions d'autres au déplacement ou à l'exil.
Corridor humanitaire. Mais, pour la première fois, ces pourparlers qui se tiennent sous l'égide de l'ONU à l'initiative des Etats-Unis et de la Russie, alliée fidèle de Damas, vont réunir autour d'une même table les principaux acteurs du conflit. Et cela même si l'Iran, principal soutien régional de la Syrie, a été écarté au dernier moment de la conférence pour son refus de soutenir l'idée d'un gouvernement de transition comme le prévoit le «communiqué de Genève» signé par les grandes puissances en juin 2012, et qui sert de cadre à cette nouvelle conférence.
Au menu de Montreux, outre la polémique sur la transition politique qui semble constituer un bien coriace plat de résistance, des avancées