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Récit

A Kiev, les négociations après le sang versé

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L’opposition a rencontré jeudi le président Ianoukovitch, au lendemain d’affrontements mortels.
Un manifestant ukrainien portant un masque à gaz au milieu de pneus brûlés après des affrontements entre manifestants pro-européens et les forces de l'ordre à Kiev le 23 janvier 2014. (Photo Genya Savilov. AFP)
publié le 23 janvier 2014 à 21h06

Le pouvoir ukrainien a proposé de discuter au Parlement des exigences des manifestants, avant de rencontrer les leaders de l'opposition qui ont posé un ultimatum après les scènes de guérilla urbaine qui ont fait 5 morts mercredi. La situation était encore tendue, jeudi matin, avant l'annonce d'une trêve, avec des jets de cocktails Molotov et de pavés du côté des manifestants, et des tirs de grenades assourdissantes par la police.

Guérilla. Le chef de l'Etat, Viktor Ianoukovitch, a reçu le président du Parlement, Volodymyr Rybak, dans l'après-midi et lui a demandé de convoquer les députés en séance extraordinaire, au début de la semaine prochaine, en vue d'une «résolution rapide» de la crise, selon un communiqué de la présidence. Le chef de l'Etat prorusse s'est aussi entretenu jeudi soir avec les dirigeants de l'opposition qui avaient lancé mercredi soir un ultimatum après une première rencontre, lui donnant vingt-quatre heures pour entamer une réelle conciliation.

L’un de ces dirigeants, Vitali Klitschko, aappelé à la mi-journée à une trêve le temps de ces négociations. S’exprimant rue Grouchevski, au cœur des violents heurts qui agitent Kiev depuis dimanche, il a appelé les manifestants au calme. L’opposition réclame la convocation d’élections anticipées pour mettre fin à la contestation, née il y a deux mois du refus de I