En Chine, depuis mercredi, on ne peut plus regarder la chaîne d’information américaine CNN. Pour des images qui n’ont pas plu à Pékin, la chaîne télévisée a été brouillée sur l’ensemble du territoire.
Le reportage qui a déclenché les foudres du pouvoir montre le reporter de CNN David McKenzie violenté par la police chinoise alors qu’il tente de se rendre au tribunal où a lieu le procès très controversé du juriste et militant anticorruption Xu Zhiyong.
Sur le film, on entend le journaliste tenter de protester: «C'est un lieu public, j'ai le droit de faire un reportage. J'ai le droit de faire un reportage.» En vain. Il est emmené de force dans une camionnette d'où il continue à parler tandis que la caméra tourne, dénonçant la contrainte physique dont lui et son cameraman font l'objet.
Sur ces images tournées par CNN, la police chinoise empêche David McKenzie de se rendre au procès de Xu Zhiyong.
Malgré les dégâts causés à la caméra, le film a été conservé et diffusé quelques heures plus tard sur la chaîne américaine.
La Chine est une habituée de ce genre de censure des médias étrangers. En juillet 2012, le site du New York Times et Bloomberg.com avaient été bloqués après des révélations jugées sensibles sur l'enrichissement des dirigeants chinois. Début janvier, c'est le site du journal anglais le Guardian qui a lui aussi fait les frais de cette prohibition au niveau national.
Plus téméraire, la Ch