Un tribunal pakistanais a condamné à mort pour blasphème un Britannique qui a affirmé être un prophète de l'islam et dont les avocats ont souligné les problèmes mentaux.
Mohammad Asghar, 65 ans, d'origine pakistanaise, avait été arrêté en 2010 à Rawalpindi, ville garnison voisine de la capitale Islamabad, pour avoir écrit des lettres dans lesquelles il disait être un prophète, selon la police.
Un tribunal spécial installé dans la prison Adiala de Rawalpindi, où il est détenu, a rejeté jeudi la demande de clémence de ses avocats, qui mettaient en avant ses «problèmes mentaux», et l'a condamné à mort, a indiqué Javed Gul, procureur du ministère public.
La condamnation a été confirmée par un responsable de la police de Rawalpindi, Sadiq Abad. «Asghar a affirmé qu'il était un prophète même devant la cour. Il l'a avoué devant le juge. Il avait même l'habitude de l'écrire sur ses cartes de visite», a expliqué Gul, ajoutant que l'accusé s'est en outre vu infliger une amende d'un million de roupies (près de 7000 euros).
D’après une source proche du dossier, Asghar avait depuis longtemps des problèmes mentaux, pour lesquels il avait été hospitalisé en Écosse en 2003.
Selon cette source, qui ne voulait pas être identifiée en raison du caractère ultra-sensible des affaires de blasphème au Pakistan, Asghar a tenté de se suicider au cours de sa détention à la prison d’Adiala. Mais le tribunal a refusé de reconnaître ces problèmes, a-t-elle regretté.
L'accusé a été