Les deux délégations syriennes, l'officielle et celle issue de la rébellion, se rencontreront samedi dans la même salle du palais des Nations de Genève. C'est l'annonce choc faite vendredi soir par Lakhdar Brahimi, l'émissaire onusien chargé du conflit syrien. Jusqu'à présent, la conférence dite Genève II, qui avait commencé par un préambule mercredi dans la petite ville voisine de Montreux, pouvait ressembler à un pari impossible : comment faire discuter de paix des ennemis qui ne veulent pas parler ensemble et qui semblent être venus sur place pour continuer la guerre ? Conscient des difficultés de l'opération, Lakhdar Brahimi avait souhaité que les deux délégations s'assoient à une table en U pour qu'il puisse leur expliquer les règles de la conférence. Mais, à la dernière minute, l'opposition avait argué du fait que le gouvernement syrien devait accepter le principe d'un gouvernement de transition sans Bachar al-Assad avant toute négociation directe. De l'autre côté, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, avait informé le médiateur onusien que sa délégation «quittera Genève si des séances de travail sérieuses ne sont pas tenues dès samedi». «Le problème de ces gens est qu'ils ne veulent pas faire la paix, ils viennent ici avec des préconditions», avait renchéri le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad, qualifiant la revendication d'un départ d'Al-Assad «d'illusion». Lakhdar Brahimi a donc rencontré vendredi les
Récit
Syrie : le médiateur de l’ONU décroche un face-à-face entre régime et opposition
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publié le 24 janvier 2014 à 21h36
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