Alors qu'un cinquième attentat en deux jours a frappé le Caire, au moins 29 personnes, dont 26 au Caire, ont été tuées samedi lors de heurts dans les manifestations en Egypte où des défilés islamistes ou pro-gouvernement ont célébré le troisième anniversaire de la révolte de 2011 qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir, selon le ministère de la Santé.
Les Frères musulmans, la confrérie de Mohamed Morsi qui avait remporté toutes les élections depuis la chute de Moubarak, ont appelé à 18 jours de manifestations «pacifiques». Mais le gouvernement avait prévenu qu’il materait avec «fermeté» toute «tentative de sabotage des cérémonies par les Frères musulmans», qu’il a décrétés «organisation terroristes» il y a quelques semaines.
Samedi matin au Caire, la police a tiré de nombreuses grenades lacrymogènes pour disperser plusieurs centaines de manifestants islamistes mais aussi de mouvements libéraux qui scandaient des slogans hostiles au pouvoir dirigé par l’armée. Dans la même manifestation dans un quartier central de la capitale, se côtoyaient de manière inédite des pro-Morsi et des «Jeunes de la Révolution» de 2011, qui répondaient à l’appel d’un mouvement libéral et laïc rassemblant des anciens militants de la révolte anti-Moubara
Dans toute la ville la tension était palpable. Les commissariats ont été transformés en véritables bunkers au lendemain d’attentats meurtriers visant la police et alors que le pouvoir dirigé par les militaires comme l’opposition islamiste appellent à