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Libération
Décryptage

A Genève, pro et anti Al-Assad en viennent presque à se parler

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publié le 26 janvier 2014 à 20h56

C'est «à pas minuscules» que les pourparlers de paix sur la Syrie progressent au siège des Nations unies, à Genève, selon l'expression du médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi. Hier, pour la deuxième fois consécutive, les négociateurs du régime syrien et de l'opposition se sont certes assis face à face, mais sans se parler directement. C'est donc par l'intermédiaire de Brahimi qu'ils négocient.

De quoi discutent les deux délégations ?

Faute de pouvoir entrer dans le vif du sujet - la création d'un processus de transition politique -, elles cherchent à s'entendre sur des mesures destinées, en théorie, à rétablir un peu de confiance entre les deux camps. Samedi, elles ont discuté de l'envoi de convois humanitaires à Homs, qui fut longtemps le «cœur» de la rébellion, et dont certains quartiers continuent de résister depuis juin 2012 aux forces loyalistes qui les bombardent sans merci. «Homs, c'est un test : si le régime n'ouvre pas des corridors pour des gens qui meurent de faim, cela veut dire que le régime veut une solution militaire et non pas politique», a assuré Louay Safi, un membre de la délégation à Genève. Hier soir, Damas faisait un geste, autorisant, selon Brahimi, les femmes et les enfants à quitter «immédiatement» la ville. Une mesure prise pour montrer aux Occidentaux qu'il est capable de souplesse. Récemment, il avait permis l'accès de vivres dans le «camp» palestinien assiégé de Yarmouk, près de Damas,