Les négociations de paix à Genève sur la Syrie semblaient bloquées lundi, les émissaires de Bachar al-Assad et de l’opposition étant incapables d’aborder ensemble la question cruciale de la transition politique, mais les délégations ont néanmoins affirmé qu’elles voulaient rester discuter.
Réunis pour la troisième journée consécutive au siège de l'ONU à Genève, les deux délégations ont buté sur les questions politiques sans avoir non plus progressé sur les questions humanitaires discutées pendant le week-end, comme la situation à Homs et le problème des milliers de prisonniers et de disparus du conflit. «Les discussions n'ont pas été constructives aujourd'hui en raison de l'attitude du régime qui a voulu dévier des discussions qui devaient porter sur l'application de Genève I», le texte rédigé en juin 2012 par les grandes puissances, a déclaré Rima Fleyhane, membre de la délégation de l'opposition.
«La délégation du régime a voulu changer le sujet de discussion en parlant de terrorisme», a-t-elle ajouté. Une source proche de la délégation du régime a confirmé à l'AFP le blocage en expliquant que «l'opposition avait rejeté la feuille de travail (présentée par Damas) et avait demandé qu'on parle uniquement de l'organe gouvernemental de transition». Cette «feuille de travail» du régime comprenait cinq points