Le parti au pouvoir en Thaïlande s’est prononcé lundi contre un report des législatives controversées du 2 février, malgré le blocage dimanche par les manifestants antigouvernement de nombreux bureaux de vote lors de l’opération de vote par anticipation. La Première ministre Yingluck Shinawatra, visée depuis trois mois par des manifestations réclamant sa tête, a convoqué des élections anticipées pour dimanche prochain.
Mais de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer leur report en raison notamment des violences qui ont déjà fait dix morts, dont un leader du mouvement abattu dimanche. Quelque 440 000 électeurs sur deux millions enregistrés pour le vote anticipé (destiné aux Thaïlandais ne pouvant pas voter le jour prévu) ont été empêchés dimanche de placer leur bulletin dans l’urne par les manifestants qui ont promis de renouveler leur blocage de l’accès aux bureaux de vote dimanche prochain.
Mais le chef du Puea Thai au pouvoir s'est opposé à tout report, accusant la commission électorale de ne pas avoir fait assez pour permettre l'organisation du vote. «Le Puea Thai, en tant que parti politique présentant des candidats, n'est pas d'accord avec un report» des élections, a déclaré Jarupong Ruangsuwan à l'AFP. «La commission électorale est butée et veut que les élections soient reportées», a-t-il ajouté, l'accusant de «se coordonner» avec les manifestants.
Boycott du premier parti d'opposition
Le gouvernement n’a pas dit s’il campait sur cette même position, à la veille d’une réunion