Le Premier ministre ukrainien, Mykola Azarov (photo AFP) a annoncé mardi qu’il avait présenté sa démission, dans un communiqué publié sur le site du gouvernement au moment où s’ouvrait une session extraordinaire du Parlement sur la crise.
«J'ai pris la décision de demander au président d'accepter ma démission du poste de Premier ministre, pour créer les conditions supplémentaires d'un compromis politique et d'un règlement pacifique du conflit», a-t-il annoncé. «Aujourd'hui, le plus important est de préserver l'unité et l'intégrité de l'Ukraine. C'est bien plus important que toute ambition personnelle», a ajouté le chef du gouvernement.
Peu après, le Parlement a aboli, comme annoncé la veille, les très sévères lois anticontestation qui ont conduit à une radicalisation de la contestation pro-européenne. 361 députés ont voté l’abrogation de ces lois vivement critiquées par les pays occidentaux comme une atteinte aux libertés, et deux contre. Le résultat du vote a été accueilli par des applaudissements.
Au même moment à Bruxelles, l’Union européenne et la Russie, qui s’accusent mutuellement d’ingérence, tiennent un sommet réduit à la portion congrue. Il s’annonce tendu et largement dominé par la situation dans l’ex-république soviétique.
Le président russe Vladimir Poutine doit s’entretenir avec les principaux responsables de l’UE, dont la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. Cette dernière s’envolera ensuite à destination de Kiev pour une visite de 4