Des nombreux députés tunisiens ont vivement critiqué la composition du nouveau gouvernement, accusant certains membres d’être des caciques de l’ancien régime, si bien que le vote de confiance prévu mardi après-midi n’avait pas encore eu lieu dans la soirée.
Le vote de confiance à ce cabinet apolitique censé conduire la Tunisie vers des élections en 2014 devait s’apparenter à une formalité, sa composition ayant été le résultat de semaines de tractations politiques.
Mais des membres de l’équipe de Mehdi Jomaâ ont été accusés d’avoir occupé des fonctions clés sous Zine El Abidine Ben Ali, renversé par la révolution de 2011, en particulier le candidat au poste de ministre de la Justice, Hafedh Ben Salah.
«Si vous allez voter pour ce gouvernement, vous signerez l'arrêt de mort de la révolution», a lancé un des élus, Hichem Hosni. «Elevons le débat ! Ca ne se fait pas d'accuser des gens alors qu'ils peuvent être innocents», a répliqué le député Salah Chouaïeb.
Aucune preuve de ces accusations n’a été apportée, alors qu’aucune enquête d’ampleur n’a été menée depuis la révolution sur les crimes commis durant les deux décennies du régime de Ben Ali.
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Le chef du gouvernement, Mehdi Jomaâ a, lui, voulu défendre les siens, assurant avoir fait son choix sur la base de «la compétence, l'