La diplomatie américaine a eu mercredi des mots particulièrement sévères contre les atteintes selon elle à la liberté de la presse en Egypte, dénonçant avec force le procès à venir de 20 journalistes, dont quatre Occidentaux, de la télévision Al-Jazeera.
«Le fait que le gouvernement cible des journalistes et d'autres sur des arguments fallacieux est non seulement une erreur, mais fait montre aussi d'un dédain monstrueux pour la protection des droits fondamentaux et des libertés», a déclaré la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki, en commençant son point de presse quotidien.
«Nous nous alarmons d'informations faisant état aujourd'hui de nouvelles poursuites contre des journalistes, dont ceux d'Al-Jazeera», a martelé Jennifer Psaki en lisant un communiqué.
Vingt journalistes du réseau satellitaire Al-Jazeera vont être jugés en Egypte, dont quatre étrangers accusés notamment d'avoir diffusé «de fausses nouvelles», a indiqué mercredi le ministère public. Les seize reporters égyptiens sont accusés d'appartenance à une «organisation terroriste» et d'avoir «porté atteinte à l'unité nationale et la paix sociale», a expliqué le parquet dans un communiqué.
Les quatre étrangers - deux Britanniques, un Australien et un Néerlandais - sont accusés de «collaboration avec (ces) Egyptiens en leur fournissant de l'argent, des équipements, des informations (...) et d'avoir diffusé de fausses nouvelles visant à informer le monde extérieu