Une vingtaine de jihadistes néerlandais, rescapés des combats en Syrie, n'ont pas été arrêtés à leur retour aux Pays-Bas en 2013. Au contraire, ils ont été aidés par les pouvoirs publics. En plus d'un toit et d'un emploi, ils se sont vus offrir des cours de «déradicalisation» par certaines villes. C'est ce qu'a révélé l'émission Een Vandaag, après recoupement de plusieurs sources. Sur ce sujet controversé, les villes concernées ne veulent pas communiquer. En fait, leur action s'inscrit dans le cadre d'un vaste programme de déradicalisation, à l'œuvre depuis 2007.
Depuis le meurtre en 2005 du cinéaste Theo Van Gogh par Mohamed Bouyeri, Néerlandais d’origine marocaine, le royaume finance des initiatives locales. L’objectif : éveiller un esprit critique et défendre les principes de la démocratie. Des ateliers «Gérer vos frustrations» ou «Gérer les critiques de votre foi» ont été organisés par la mairie de Slotervaart, un quartier d’Amsterdam qui compte de nombreux immigrés. Désormais, il ne s’agit pas de prévenir, mais de guérir. Mais les villes, en ces temps de coupes budgétaires, sont-elles équipées pour gérer le stress post-traumatique des jihadistes ? On peut en douter.
En Allemagne, cette mission revient à Exit, une organisation d’abord destinée à «désintoxiquer» les néonazis. Au programme : des thérapies cognitives et beaucoup de relationnel. Deux chercheurs, Mark Dechesne et Charlotte De Roon, ont publié un rapport dans la revue d’Exit, dans lequel ils mentionnent