En mai, 500 millions de citoyens ont rendez-vous avec l’Europe. Il s’agit d’élire nos 751 eurodéputés et de peser décisivement sur la personne qui pilotera la Commission européenne jusqu’en 2019. Que l’on chérisse l’Europe pour son idéal ou qu’on lui assène les pires critiques, nous avons ensemble, citoyens des 28 Etats membres, la responsabilité de choisir son style de gouvernance et son orientation politique. Les années de crise économique, sociale mais aussi démocratique nous interdisent le statu quo.
Soyons lucides, la campagne de 2014 ne peut être un remake insipide des dernières joutes européennes. Depuis plus de quarante ans, les campagnes se suivent et tristement se ressemblent ; sans réels débats européens, donc dépourvues d’intérêt. Tout au mieux, c’est une addition de campagnes nationales dont l’électeur, jamais dupe, ressent le décalage, pour ne pas dire la supercherie. Las, il déserte de plus en plus les urnes. Depuis 1979, première élection au suffrage universel direct, les taux de participation se sont effondrés, passant de 60% à 40% en 2009 ! Pour dynamiser la campagne, les télévisions européennes devraient planifier trois grands débats en prime-time avec les représentants des grandes familles politiques européennes.
- Sur l’économique et le social, quelles sont leurs propositions ?
- Sur le projet politique et les valeurs communes de l’Union, qu’ont-ils à nous dire ?
- Sur la place et le rôle de l’Union européenne dans le monde, quelles sont leurs visions ?
L’Eur