Menu
Libération

L'Egypte menace les utilisateurs des réseaux sociaux incitant à la violence

Article réservé aux abonnés
Les autorités égyptiennes ont arrêté dix opposants ce jeudi, les accusant d'avoir incité à la violence sur les réseaux sociaux.
Un policier antiémeutes surveille les affrontements des Frères musulmans et des opposants au gouvernement autour du pont du 6-Octobre au Caire, lors du 3e anniversaire de la révolution égyptienne, le 25 janvier. (Photo Mohamed Abd El Ghany. Reuters)
par AFP
publié le 30 janvier 2014 à 20h15

Les autorités égyptiennes ont prévenu qu’elles arrêteraient toute personne incitant à la violence, notamment contre la police, sur les réseaux sociaux, affirmant avoir arrêté jeudi dix personnes.

Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur affirme ainsi que «les autorités compétentes au sein du ministère utilisent désormais les moyens technologiques modernes pour pister» ceux qui «incitent à la violence contre la police ou des citoyens ou expliquent en ligne comment fabriquer des explosifs».

Le ministère ajoute que dix personnes ont été arrêtées pour avoir ouvert des pages sur Facebook incitant à la violence.

Le ministère qui a diffusé les images des dix suspects, reprises par les médias d’Etat, affirme qu’ils sont membres des Frères musulmans du président Mohamed Morsi destitué par l’armée, influente confrérie récemment déclarée «terroriste» par les nouvelles autorités.

Depuis l'éviction du seul président jamais élu démocratiquement d'Egypte il y a sept mois, les autorités répriment implacablement toute opposition. Durant des mois, les pro-Morsi ont été la seule cible de cette campagne sanglante qui a fait plus de 1 000 morts dans leurs rangs et des milliers d'arrestations.

Mais depuis peu, le gouvernement a ouvert un nouveau front en arrêtant de nombreux militants des mouvements progressistes et des figures d