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Ukraine : le pouvoir donne 15 jours aux contestataires pour quitter les rues

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Le Parlement ukrainien a voté mercredi, sans les voix de l'opposition qui s'est abstenue, une loi d'amnistie pour les protestataires. A condition que les manifestants lèvent le camp, et ne se réunissent plus que dans des lieux bien définis.
A Kiev, la semaine dernière. (Photo Vasily Maximov. AFP)
par AFP
publié le 30 janvier 2014 à 16h56
(mis à jour le 30 janvier 2014 à 18h55)

Les trois dirigeants de l’opposition ont accusé jeudi le président ukrainien d’avoir violé la Constitution en exerçant un chantage sur les députés de son parti lors du vote d’une loi accordant l’amnistie aux manifestants d’opposition arrêtés.

«Il a été établi que plusieurs députés ont voté pour d'autres, ce qui viole la Constitution», écrivent Vitali Klitschko, Arseni Iatseniouk et Oleg Tiagnybok dans une déclaration commune jeudi. «Le président Viktor Ianoukovitch qui a forcé par le chantage et l'intimidation sa fraction à soutenir cette loi en est personnellement responsable», soulignent-ils.

«Aujourd'hui, tous les masques sont tombés et il est clair que la majorité (favorable au chef de l'Etat) au Parlement continue de faire monter la tension et d'adopter des lois de manière frauduleuse», concluent-ils.

La loi d’amnistie votée au Parlement ukrainien laisse 15 jours aux contestataires pour libérer les rues et les bâtiments administratifs occupés, sous peine de ne pas être appliquée, selon le texte rendu public jeudi.

L’adoption de cette amnistie, exigée par l’opposition pour les dizaines de manifestants interpellés en deux mois de contestation, était un point crucial du règlement de la crise politique, mais le Parti des Régions du chef de l’Etat Viktor Ianoukovitch, qui détient la majorité des sièges à l’assemblée, l’a assortie de conditions, entraînant son rejet par les opposants.

Ce texte législatif concerne l'ensemble des bâtiments administratifs e