Incroyable qu'on puisse s'étonner des scandales qui entourent l'organisation des Jeux de Sotchi : «Corruption, désastre écologique, esclavagisme…» Les ONG ont l'air de tomber des nues. Comme si le Comité olympique (CIO) était le monde de Candy Crush ! Depuis sa création, il n'a cessé de tremper dans des histoires de corruption. C'est presque une marque de fabrique. S'étonne-t-on qu'Al Capone ait fait fortune dans le trafic d'alcool durant la prohibition ? Non !
On dénonce une loi antigay, des ouvriers étrangers exploités, non payés, expulsés. C'est quoi cet angélisme ! Le CIO s'est toujours arrangé avec les droits de l'homme : collaboration avec le régime nazi, franquiste, connivence avec l'apartheid. C'est une longue tradition : «L'important c'est de participer». En 1936, Pierre de Coubertin remerciait Hitler pour la bonne organisation des Jeux de Berlin. Le même Coubertin écrivait : «Les races sont de valeurs différentes, et à la race blanche, d'essence supérieure, les autres doivent faire allégeance.» L'important, c'est de participer, mais pas au même niveau !
Soixante-dix-huit ans plus tard, Vladimir Poutine, lui, choisit de persécuter les homos. Et une fois de plus, le CIO ferme les yeux. Ne bousculons pas trop les vieux membres du comité. Elus à vie, enfermés à Lausanne, ils s'ouvrent doucement aux idées nouvelles. On progresse. Coubertin n'aimait pas les femmes : «Les olympiades femelles sont inintéressantes, inesthétiques et incorrectes.» Mai