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Libération
Dessins hors frontières (3/7)

Charles Forsman, ado trip américain

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Pour le festival d'Angoulême, Libération est allé à la rencontre de dessinateurs étrangers dans leurs pays. Aux Etats-Unis, focus sur Charles Forsman et ses ados sous acide.
publié le 31 janvier 2014 à 12h05

Ado, sors de ce corps! L’univers du dessinateur Charles Forsman est peuplé d’adolescents. Des jeunes angoissés, cyniques, drôles aussi.

«A cet âge-là, j’étais toujours déprimé, je m’ennuyais, je voulais absolument que cette période se termine. J’aime explorer ce thème, cette envie constante d’être ailleurs, d’être quelqu’un d’autre»,

nous explique l’Américain de 31 ans au téléphone, depuis le Massachusetts, un peu avant de partir pour Angoulême.

Diplômé du Center For Cartoon Studies, dans le Vermont, en 2008, il publia d'abord à compte d'auteur et au compte-gouttes 16 «mini comics» formant la saga The end of the Fucking world (surnommée «TEOTFW», «La fin de ce putain de monde»), sur son blog «Oily Comics», né en 2011. La saga nous plonge dans le quotidien de James et Alyssa, ados torturés, amoureux et en fugue. Ses dessins minimalistes furent repérés par la maison d'édition de référence Fantagraphics qui publia TEOTFW en un seul volume puis Celebrated Summer, sa BD suivante, où l'on suit les pérégrinations de deux ados sous acide et qu'il décrit comme «un voyage affectif dans l'ennui adolescent». La critique américaine a adoré et le compare à Charles Schulz (le père de Charlie Brown et de Snoopy).

Charles Forsman a désormais son petit succès. Ça ne l'empêche pas de continuer d'alimenter son blog, Oily Comics, qui se veut une maison de «microédition» lui permettant de promouvoir le travail de