Ils sont arrivés tout sourire, vendredi. Et au début, le scénario de ce sommet franco-britannique, le premier depuis l’élection de François Hollande, s’est déroulé sans accroc. Accueil sur tapis rouge par David Cameron, revue des troupes de la Royal Air Force sur le terrain de la base de Brize Norton, dans l’Oxfordshire, la circonscription du Premier ministre britannique, inspection du matériel militaire : le cérémonial n’a pas déçu.
Puis, dans un hangar immense, trois accords ont été signé à l’ombre d’un Voyager - cet A330 utilisé par la Royal Air Force pour le transport de troupes et le ravitaillement air-air. Le premier accord, une déclaration d’intention sur le futur drone de combat franco-britannique, entraînera une étude de faisabilité sur deux ans, pour un coût de 145 millions d’euros. Puis un accord de coopération renforcée en matière spatiale a été validé, alors que le contrat d’EDF pour la construction d’au moins deux centrales nucléaires au Royaume-Uni était confirmé.
«Il existe une longue tradition de coopération en matière de défense entre la France et le Royaume-Uni», a déclaré François Hollande, après un peu plus de deux heures de discussions et avant un déjeuner informel dans un pub du coin. «Après les traités de coopération en matière de défense de Lancaster House, en 2010, les accords d'aujourd'hui sont une étape concrète d'importance», a ajouté le chef de l'Etat français. Avant de lâcher une petite bombe : «Le drone de combat préfigure