Si pour la première fois en trois ans les représentants du régime syrien et leurs opposants ont pu amorcer un dialogue, force est de constater que la deuxième conférence de Genève n’a abouti à aucun résultat concret. Et, tandis que les deux parties faisaient une nouvelle fois la preuve de leur incapacité à trouver un terrain d’entente, la machine de guerre ne décélérait pas sur le front. L’Observatoire syrien des droits de l’homme rapporte en effet que les combats ont fait 1 900 nouvelles victimes, parmi lesquelles on dénombre quelque 500 civils.
Offensive. Et alors que tous les regards étaient tournés vers les rives du lac Léman, où une quarantaine de pays se réunissaient pour tenter de trouver une issue au conflit, les raids s'intensifiaient à Damas ainsi que dans la région d'Alep. Si le gouvernement a accepté de s'asseoir à la table des négociations, il poursuit son travail de reconquête dans cette ville du Nord. L'armée a lancé une offensive pour pénétrer les quartiers rebelles de l'est d'Alep et le ministre syrien de la Défense, le général Fahd Jassem al-Freij, s'est rendu vendredi sur place, alors que les négociations touchaient à leur fin en Suisse. Samedi, à l'issue de la conférence de Genève II, 85 personnes dont 65 civils ont ainsi trouvé la mort à Alep, cible de raids d'hélicoptères de l'armée loyaliste.
Le prochain sommet diplomatique a été fixé au 10 février. L’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, ainsi qu