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La carte du droit à l'avortement en Europe

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Si l'Espagne revenait en arrière sur l'IVG, elle rejoindrait le groupe des cinq pays de l’Union européenne qui limitent ou interdisent aujourd'hui totalement l’avortement.
(Idé)
publié le 4 février 2014 à 10h01

C'est un virage radical que l'Espagne est en train de prendre. En proposant un avant-projet de loi limitant fortement l'accès à l'IVG, Alberto Ruiz-Gallardon, le ministre espagnol de la Justice, est sur le point de remettre totalement en cause une des législations les plus progressistes en la matière. Promulguée en 2010 par le socialiste José Luis Zapatero, la loi sur l'avortement actuellement en vigueur autorise l'interruption volontaire de grossesse jusqu'à la quatorzième semaine de grossesse. Si le Parlement adopte ce projet de loi malgré l'importante mobilisation citoyenne, le pays rejoindra le groupe des cinq pays de l'Union européenne qui limitent ou interdisent aujourd'hui totalement l'avortement.

L’Espagne s'alignera-t-elle sur l’Irlande, la Pologne et le Luxembourg ?

Trois membres de l'Union européenne autorisent le recours à l'avortement tout en le limitant clairement. Très catholique, l'Irlande avait totalement interdit l'IVG en l'inscrivant dans sa Constitution en 1983. Mais la législation s'est légèrement assouplie en juillet dernier puisqu'une loi autorise désormais l'IVG en cas de risque avéré pour la vie de la mère. L'avortement reste très encadré et peu répandu. Il aura fallu un scandale et la mort en octobre 2012 de Savita Halappanavar, une mère ence