De passage à Paris, le ministre nigérien de l’Intérieur, Massaoudou Hassoumi, appelle à la mobilisation internationale contre la menace terroriste identifiée dans le sud de la Libye.
Le chef d’état-major français, Edouard Guillaud, a récemment évoqué la nécessité d’une opération internationale dans le sud de la Libye. Qu’en pensez-vous ?
Nous souhaitons une telle intervention et je dirais même que nous l’encourageons fortement. Le président Mahamadou Issoufou l’a dit à plusieurs reprises. Aujourd’hui, l’idée fait son chemin à Paris et nous nous en félicitons. Car depuis l’opération «Serval» au Mali, le sud de la Libye est devenu le principal sanctuaire des groupes terroristes dans la région. Plusieurs milliers de combattants - environ 4 000 selon nos informations - y ont trouvé refuge. Ils y disposent d’infrastructures comparables à celles qu’ont détruites les forces françaises dans le nord du Mali.
Qui pourrait conduire cette opération ?
Une telle mission incombe aux pays qui ont mené l’intervention en Libye contre Kadhafi en 2011 - la France et les Etats-Unis. A eux de faire le service après-vente. En tout cas, on ne peut pas rester les bras croisés. Le Sud libyen est un cancer qui risque de métastaser et pourrait notamment déstabiliser l’Egypte voisine.
Pèse-t-il aussi sur la stabilité de votre pays ?
Nous faisons face à des tentatives d’incursion tous les jours, mais nous avons pris les dispositions qui s’imposent. Avec l’aide