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Libération

Le meurtrier présumé de Chokri Belaïd abattu

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Tunisie . Le ministre de l’Intérieur se félicite, tandis que la famille regrette l’absence de procès.
publié le 5 février 2014 à 20h16

Un an presque jour pour jour après l’assassinat de Chokri Belaïd, le tireur présumé, Kamel Gadhgadhi, a été abattu par les forces de sécurité tunisiennes. Lundi après-midi, les unités spéciales de la garde nationale ont donné l’assaut contre une maison située dans un quartier résidentiel de Raoued, à proximité de la zone touristique de Gammarth, dans la banlieue nord de Tunis.

Les agents «ont été accueillis par des balles et par une résistance violente», a expliqué mardi soir le ministre de l'Intérieur, Lotfi ben Jeddou, au terme de l'opération qui a duré vingt heures. Elle s'est soldée par la mort des sept «terroristes» retranchés dans la maison. Un gendarme a également perdu la vie. «Nous avons voulu éviter [la] mort [des terroristes] et nous leur avons demandé de se rendre. Chacun d'eux portait des armes automatiques, des grenades et des ceintures d'explosifs», a affirmé Ben Jeddou lors d'une conférence de presse où des images des cadavres, ceintures à la taille, ont été exhibées.

«Cadeau». La mort de Kamel Gadhgadhi «est le plus beau cadeau qu'on puisse faire aux Tunisiens à l'occasion de la commémoration du premier anniversaire de l'assassinat de Chokri Belaïd», a triomphé le ministre, qui en a également profité pour aligner les résultats de son administration dans la lutte antiterroriste : 1 343 personnes ont été arrêtées dans des affaires de terrorisme, 8 000 autres empêchées de partir en Syrie, 2