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Libération

Les quatre dossiers qui font caler le processus de paix

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Les discussions n’ont pas lieu directement, mais via les Etats-Unis.
publié le 5 février 2014 à 19h56

Intox, bobards et fausses rumeurs à tous les étages. Les dirigeants israéliens et palestiniens multiplient les écrans de fumée destinés à masquer leurs véritables intentions quant à l’accord-cadre que l’administration américaine voudrait leur imposer avec le soutien de l’Union européenne. Pour l’heure, c’est-à-dire six mois après la reprise du processus de paix, un seul fait est acquis : les deux parties ne se parlent plus directement. Elles le font par l’intermédiaire des Etats-Unis. Le reste est à considérer avec la plus grande prudence…

A en croire son entourage, le Premier ministre Nétanyahou pourrait accepter un retrait partiel de Cisjordanie, mais il devra changer de majorité pour cela. Faire entrer les travaillistes au gouvernement en lieu et place des durs du Foyer juif, le parti de colons dirigé par Naftali Bennett. Dans ce cas, les grands blocs de colonies resteraient en place et une série de petites implantations isolées (80 000 personnes) seraient progressivement évacuées. A Ramallah, l'Autorité palestinienne exige cependant qu'Israël lui rétrocède une superficie équivalente à celle des blocs de colonies de Cisjordanie qui resteraient sous le contrôle de l'Etat hébreu. Il faudrait aller chercher ces terres dans le désert du Néguev, et la plupart des ministres israéliens refusent d'en discuter.

Au début des pourparlers, cet été, Benyamin Nétanyahou exigeait de pouvoir maintenir un contrôle militaire sur