Sur les images diffusées par la chaîne Al-Mayadeen (basée à Beyrouth mais contrôlée par le régime syrien), on voit des centaines de femmes, de vieillards et d’enfants, hagards et en état d’extrême fatigue, sortir en bus des ruines de la ville de Homs, aidés par des employés de l’ONU et du Croissant-Rouge. C’est la première fois depuis plus de six cent jours qu’une opération humanitaire permet à des civils de quitter la ville assiégée, aux termes d’un accord conclu entre rebelles et régime par l’intermédiaire des Nations unies.
Ils seraient environ 600, tous des femmes, des enfants et des personnes âgées, à avoir pu, en trois jours, sortir des quelque 14 quartiers de Homs encore tenus par la rébellion. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH, proche de l'opposition) a confirmé que des «centaines» de civils avaient bien été évacués hier. «On manquait de tout, tous les enfants étaient malades, on n'avait même pas de quoi boire», a affirmé une femme montrant des signes d'extrême fatigue, entourée de ses trois enfants, l'air hébété. Suspectés d'être rebelles, les hommes en âge de combattre n'ont pu quitter la cité soumise de façon quotidienne à des bombardements intensifs.
Le principe de cette évacuation avait été obtenu lors du premier round des négociations de Genève, qui s’étaient terminées il y a dix jours, et dont le second doit commencer aujourd’hui. Les positions des deux parties n’ont pas changé et demeurent largement inconciliables. Le régime exclut en e