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Libération

La France prête à régler leur cas aux anti-balaka

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Centrafrique . Pour le général Soriano, la nébuleuse représente désormais le «principal ennemi de la paix».
publié le 10 février 2014 à 20h36

Cela ressemble à une déclaration de guerre. Hier, le commandant de la force française déployée en Centrafrique, le général Francisco Soriano, a estimé que les milices à dominante chrétienne «anti-balaka» (anti-machettes en sango) étaient devenues les «principaux ennemis de la paix» et seraient «chassées comme ce qu'elles sont : des hors-la-loi et des bandits». C'est la première fois qu'un haut responsable français tient des propos aussi durs à l'encontre de cette nébuleuse, accusée de multiples exactions contre les civils musulmans. La veille, le chef de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), le général camerounais Martin Tumenta Chomu, avait adressé une mise en garde similaire aux groupes armés et autres «hors-la-loi».

Exode. Dix personnes ont encore été tuées ce week-end dans des affrontements à Bangui. Et un membre du Parlement provisoire, Jean-Emmanuel Ndjaroua, a été criblé de balles par des inconnus après avoir publiquement dénoncé les crimes commis contre les musulmans. «C'est un fait : l'essentiel des exactions commises aujourd'hui en Centrafrique sont commises par les milices anti-balaka», décrypte une source proche du dossier à Paris.

Jusqu'ici, les autorités françaises s'étaient focalisées sur les ex-rebelles (musulmans) de la Séléka, qui avait pris le pouvoir à Bangui en mars 2013, plongeant le pays dans le chaos. Après avoir obtenu, non sans mal, le cantonn