En visite en fin de semaine dernière à Atyrau, dans l’ouest du pays, le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, a affirmé sa volonté d’en changer le nom. Le dirigeant de 73 ans, au pouvoir depuis deux décennies, veut enlever le suffixe -stan du nom de son pays, dans le but de le distinguer des autres Etats d’Asie centrale. Selon lui, cette terminaison commune à plusieurs pays de la région serait la cause d’une méfiance des investisseurs étrangers et des touristes.
Le Kazakhstan, qui est le neuvième plus grand pays du monde, ne compte que 17 millions d'habitants, mais dispose d'une économie plus puissante que ses voisins, d'anciens satellites de l'Union soviétique. Malgré d'importantes ressources en pétrole et uranium, le Kazakhstan pâtirait de son nom, d'où l'idée du président Nazarbaïev de le changer en «Kazakh Eli», que l'on peut traduire par «Le pays des Kazakhs».
Un sujet déjà évoqué
Pour preuve, Noursoultan Nazarbaïev cite la Mongolie, un pays proche, pour qui les «investisseurs montrent de l'intérêt malgré ses deux millions d'habitants» seulement. Mais avant de renommer son pays, le dirigeant assure qu'il faudra «en discuter avec son peuple», sans étayer. L'idée d'un changement de nom n'est pas nouvelle au Kazakhstan. En 2010, lors d'un rassemblement des nationalistes, elle avait déjà été évoquée. Le problème a aussi été soulevé en 2013 sur le principal site de pétition kazak