«Initiative xénophobe», «voie incertaine», «leurre dangereux», voilà quelques-unes des réactions des partis politiques suisses opposés à la limitation de «l'immigration de masse», votée à 50,3%, dimanche à l'initiative du parti populiste UDC. Depuis la publication des résultats de cette initiative populaire, la majeure partie des groupements politiques suisses ont publié des communiqués de presse pour clarifier leur position. Les opposants au projet dénoncent, entre autres, une initiative dangereuse pour l'avenir des relations avec l'Union européenne, premier partenaire économique du pays.
Pour le parti démocrate-chrétien, positionné au centre de l'échiquier, il convient néanmoins de «respecter cette décision», qu'il accepte avec «regret». Le parti est pour endiguer l'immigration mais presse les dirigeants suisses de «tout mettre en œuvre pour maintenir les accords bilatéraux» avec l'UE. Toute autre issue serait «fatale» selon Christophe Darbellay, le leader du parti. Martin Landolt, le président du parti bourgeois-démocratique (centre-droit), demande lui aussi le début «sans délai des négociations avec l'UE», car «l'incertitude est un poison pour le développement économique et la prospérité de la Suisse».
«Un affront envers toutes les migrantes et migrants»
La plupart des opposants à la limitation de l'immigration dénoncent un projet qui mènerait à «l'isolement économique» du pays. Pessimiste, le Parti libéral-démocrate (droite) «