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La réforme de l'IVG passe un premier obstacle au Congrès espagnol

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Les députés ont refusé de retirer le projet de loi visant à n’autoriser l’avortement qu’en cas de danger pour la femme, ou en cas de viol.
«L'avortement légal pour ne pas mourir». Manifestation à Madrid, samedi 1er février. (Photo Andrea Comas. Reuters)
par AFP
publié le 11 février 2014 à 22h47

Le projet de loi supprimant le droit à l’avortement en Espagne, critiqué au sein même de la droite au pouvoir, a passé un premier obstacle mardi au Congrès des députés qui a rejeté, à bulletins secrets, une proposition de retirer le texte.

183 députés ont voté contre la motion du Parti socialiste (PSOE) qui réclamait «le retrait immédiat» du texte, et 151 députés ont voté pour. Six se sont abstenus. Le Parti populaire (PP, droite au pouvoir), qui dispose de la majorité absolue avec 185 siège au Congrès, semble avoir quasiment fait le plein des voix.

Il est le seul avec le petit parti des démocrates chrétiens catalans de Unio à soutenir le projet de loi qui n’autorise l’avortement qu’en cas de danger prouvé pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, ou après un viol ayant fait l’objet d’une plainte préalable.

A lire aussi le récit de notre correspondant à Madrid Espagne : un virage réac en gestation

Le porte-parole du PP du chef du gouvernement Mariano Rajoy, Alfonso Alonso, s’était auparavant dit certain que la discipline de vote serait observée dans les rangs du parti. Pourtant, le projet de loi qui a déclenché la colère de la gauche et des féministes en Europe dès son adoption en Conseil des ministres fin décembre, a également suscité de fortes réticences au sein de la droite.

L’une des premières voix dissonantes fut celle de la première