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Libération

Les négociations de Genève II paralysées

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Les délégations du régime d’Al-Assad et de l’opposition refusent toujours de discuter directement.
publié le 11 février 2014 à 20h46

Comment sortir de l'impasse ? C'est le souci permanent de Lakhdar Brahimi, le médiateur des Nations unies pour les négociations sur le conflit syrien, qui a admis mardi que le nouveau cycle de discussions avec l'opposition et le gouvernement n'avançait pas. «Le début de cette semaine a été aussi laborieux que cela avait été [dans le passé]. Nous ne faisons pas beaucoup de progrès», a-t-il admis. «Je ne peux pas imposer un agenda à des gens qui ne veulent pas. Je ne peux pas pointer un pistolet sur leur tête […]. La majorité du peuple syrien leur dit "s'il vous plaît, trouvez quelque chose pour stopper ce cauchemar" […]. Ils finiront par écouter», a-t-il ajouté, précisant que lui-même avait «des tonnes de patience».

C’est donc bien un aveu d’impuissance de la part de Brahimi. Certes, les deux délégations se retrouvent toujours autour d’une même table, mais les discussions, comme les précédentes, sont toujours indirectes, via le médiateur. Et surtout, les profondes divergences qui séparent les deux délégations ne s’atténuent pas.

Priorité. Ainsi, le gouvernement insiste pour que la question de la lutte contre le terrorisme soit examinée en priorité alors que les membres de la Coalition nationale syrienne (CNS) exigent que le sujet de l'instance de transition soit au centre des débats.

Lundi, la délégation de l'opposition avait averti qu'elle ne participerait pas à un troisième round si aucun progrès n'était réalisé.