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Libération

Un ex-général algérien ose torpiller Bouteflika

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Présidentielle . La possibilité d’un quatrième mandat pour le Président affaibli fait débat au sein de l’armée.
publié le 12 février 2014 à 20h06

Les militaires algériens ont toujours fui la publicité. Même les militaires en retraite. Mais à deux mois de la campagne présidentielle, un ex-officier supérieur de l'Armée nationale populaire (ANP), le général Hocine Benhadid, demande au président Bouteflika de ne pas se représenter pour un quatrième mandat. Dans un entretien donné aux quotidiens El Watan et El Khabar, l'homme tire à l'arme lourde : «[Bouteflika] est venu avec le slogan "fierté et dignité", alors qu'il se retire dignement avec ce slogan et laisse l'Algérie reprendre son souffle.»

Abdelaziz Bouteflika, 76 ans, affaibli après un AVC, a été hospitalisé quatre-vingts jours l’an dernier à Paris. Appelé par ses proches et des chefs de partis à se représenter, il a jusqu’au 4 mars, minuit, pour briguer un quatrième mandat après quinze ans de pouvoir.

«Trahison». Pour l'ex-général Benhadid, qui dit s'exprimer au nom de plusieurs collègues, cette personne «malade ne peut garantir la stabilité» du pays. Et l'ancien officier de s'en prendre particulièrement au frère du Président, Saïd Bouteflika, «premier et principal acteur» du clan présidentiel, ainsi qu'au vice-ministre de la Défense et chef d'état-major, le général Ahmed Gaïd Salah. Celui-ci, très proche de Bouteflika, «n'a aucune crédibilité et personne ne le porte dans son cœur», assure Hocine Benhadid.

L'ex-officier accuse le clan Bouteflika «de jouer avec le destin de