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Libération

En Erythrée, «même les journalistes des médias officiels sont victimes de la censure»

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Le petit Etat de la corne de l’Afrique se place en dernière position du classement mondial de la liberté de la presse pour la septième année consécutive.
A Asmara, en juillet 2013. (Photo Jenny Vaughan. AFP)
publié le 13 février 2014 à 17h37

Comme depuis plusieurs années, le trio Turkménistan - Corée du nord - Erythrée se place aux trois dernières positions du «Classement mondial de la liberté de la presse» publié mercredi par Reporters sans frontières. L’Etat africain poursuit d’ailleurs sa série noire en matière de liberté de la presse puisqu’il occupe la dernière place depuis maintenant sept ans. L’ONG a alerté l’ONU au sujet des graves violations des droits de l’homme auxquelles se livrent les dirigeants érythréens.

Indépendante de l'Ethiopie depuis 1993, l'Erythrée a vu une chape de plomb s'abattre sur la presse au tournant des années 2000, avec la disparition progressive de tous ses médias indépendants. Depuis, seules la radio et la télévision d'Etat sont autorisées à émettre par le pouvoir en place. L'ONU a récemment critiqué la répression brutale des droits de l'homme par le pouvoir autocratique du président Issayas Afewerki, qui dirige le pays depuis plus de vingt ans.

L'Etat africain est accusé de retenir prisonniers une trentaine de journalistes, selon RSF. L'organisation considère d'ailleurs l'Erythrée comme «la plus grande prison d'Afrique pour les journalistes». Au vu des derniers rapports, on peut aujourd'hui penser que le pays détient le titre mondial en la matière.

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