Menu
Libération
Analyse

400 soldats français en renfort en Centrafrique

Article réservé aux abonnés
Sangaris . L’Elysée se résout à étoffer ses troupes, dépassées par l’ampleur des exactions.
publié le 14 février 2014 à 20h46

Face à une situation toujours aussi préoccupante en Centrafrique, la France a dû se résoudre à prendre une décision qu’elle voulait à tout prix éviter : l’envoi de renforts militaires. Vendredi, à l’issue d’un conseil de défense à l’Elysée, Paris a annoncé le déploiement de 400 soldats dans son ex-colonie, toujours secouée par de graves violences intercommunautaires. Ils viendront s’ajouter aux 1 600 militaires déployés au sein de l’opération Sangaris depuis début décembre.

Inquiet de la tournure prise par les événements, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait appelé Paris à dépêcher des renforts de toute urgence. Car malgré la présence des 6 000 soldats africains de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) aux côtés de la force Sangaris, la violence continue de se déchaîner en Centrafrique, où l'on assiste depuis plusieurs semaines à l'exode des populations musulmanes prises pour cible par les milices anti-balaka. Des ONG, telles que Médecins sans frontières ou Amnesty international, ont également sonné l'alarme, dénonçant un vaste «nettoyage ethnico-religieux», pointant du doigt l'incapacité des forces étrangères à stopper les violences.

Déni. Jusqu'à ce vendredi, Paris avait formellement exclu d'envoyer des troupes supplémentaires, assurant que la situation se stabilisait progressivement. Ce refus persistant, proche du déni pour certains observateurs, s'expliquait par la volonté de pousser les