«Au Venezuela, nous sommes en train d'affronter un coup d'Etat nazi et fasciste, mais la démocratie et la révolution continueront, le monde entier doit en être bien conscient.» La réaction du président vénézuélien, Nicolás Maduro, après les affrontements de rue meurtriers du 12 février a été sans appel. Le successeur d'Hugo Chávez a ordonné dans la foulée la «sécurisation du pays» et interdit les manifestations spontanées.
Mercredi, une manifestation de l'opposition s'était terminée par la mort de deux étudiants et de Juan Montoya, un révolutionnaire. L'assassinat de ce dernier, un cadre des «collectifs», ces groupes armés qui défendent la révolution, a suscité une forte émotion. «C'était une figure importante pour nous, l'extrême droite fasciste doit comprendre qu'on ne lui laissera pas la rue, qu'on défendra la paix comme nous l'avons fait contre le coup d'Etat de 2002. Le peuple organisé est prêt, avec le soutien de la milice [armée de réserve, ndlr] et des militaires», prévient Janeth Sapié, responsable de la «salle de bataille révolutionnaire» du quartier Leonzo Martinez. A ses côtés, une trentaine de gardes nationaux font le pied de grue devant un dispensaire cubain. Le 14 avril, la victoire de Maduro à la présidentielle, des opposants avaient attaqué ces centres en criant «Dehors Cuba».
Pénurie. Si les révolutionnaires ont leur martyr, les étudiants d'opposition aussi. Basil Da Costa, qui