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Analyse

John Kerry en mission pour calmer l'appétit territorial chinois

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Le secrétaire d'Etat, en visite ce vendredi à Pékin, va tenter de refréner les prétentions de la République populaire qui représentent une menace pour Tokyo ou Manille mais aussi pour la suprématie américaine.
Des manifestants clament l'appartenance chinoise des îles Senkaku, devant l'ambassade du Japon à Budapest le 24 septembre 2012. (Photo Attila Kisbenedek. AFP)
publié le 14 février 2014 à 7h24

La visite en Chine du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, prévue ce vendredi à Pékin, s’annonce tendue. Les

sur la quasi-totalité de la mer de Chine du sud (3,5 millions de km

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) et sur les îles japonaises Senkakus (Diaoyu, en chinois), doivent en effet être au cœur de ces pourparlers sino-américains. Washington a laissé entendre la semaine dernière, par la voix du numéro 2 du Département d’Etat, Danny Russel, que ces prétentions chinoises enfreignent le droit international et sont provocatrices. L’émergence de la Chine en tant que puissance militaire maritime en Asie-Pacifique menace la suprématie américaine, qui en conséquence renforce depuis deux ans ses alliances diplomatiques et militaires sur l’échiquier asiatique, du Japon à l’Australie en passant par les Philippines, la Birmanie et le Vietnam. Barack Obama doit lui aussi se rendre bientôt dans la région, dans le sillage de John Kerry.

Ce «grand jeu» stratégique entre la Chine et les Etats-Unis se déroule sur fond de tensions entre Pékin et ses voisins. Tokyo et Manille n'hésitent plus à évoquer ouvertement le risque d'un conflit. «A quel moment doit-on dire "trop c'est trop" ? Eh bien le monde doit le dire. Souvenez-vous que les Sudètes ont été abandonnées pour apaiser Hitler et tenter d'éviter la Seconde Guerre mondiale», a déclaré fin janvier