La visite en Chine du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, prévue ce vendredi à Pékin, s’annonce tendue. Les
[ revendications territoriales chinoises ]
sur la quasi-totalité de la mer de Chine du sud (3,5 millions de km
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) et sur les îles japonaises Senkakus (Diaoyu, en chinois), doivent en effet être au cœur de ces pourparlers sino-américains. Washington a laissé entendre la semaine dernière, par la voix du numéro 2 du Département d’Etat, Danny Russel, que ces prétentions chinoises enfreignent le droit international et sont provocatrices. L’émergence de la Chine en tant que puissance militaire maritime en Asie-Pacifique menace la suprématie américaine, qui en conséquence renforce depuis deux ans ses alliances diplomatiques et militaires sur l’échiquier asiatique, du Japon à l’Australie en passant par les Philippines, la Birmanie et le Vietnam. Barack Obama doit lui aussi se rendre bientôt dans la région, dans le sillage de John Kerry.
Ce «grand jeu» stratégique entre la Chine et les Etats-Unis se déroule sur fond de tensions entre Pékin et ses voisins. Tokyo et Manille n'hésitent plus à évoquer ouvertement le risque d'un conflit. «A quel moment doit-on dire "trop c'est trop" ? Eh bien le monde doit le dire. Souvenez-vous que les Sudètes ont été abandonnées pour apaiser Hitler et tenter d'éviter la Seconde Guerre mondiale», a déclaré fin janvier