Le gouvernement du Venezuela n'a pas réussi à mobiliser en masse ses partisans jeudi, en réponse aux manifestations la veille d'étudiants et d'opposants, qui ont à nouveau défilé à Caracas. Des unités de la police antiémeute surveillaient les points stratégiques de la capitale vénézuélienne tandis que quelque 2 000 étudiants opposés au gouvernement du président Nicolas Maduro ont à nouveau manifesté, au lendemain d'une mobilisation de l'opposition qui s'est achevée dans le sang avec au moins trois personnes tuées par balles.
«Qui sommes-nous ? Les étudiants. Que voulons-nous ? La liberté», ont crié ces étudiants tout au long d'une manifestation qui s'est déroulée jeudi sans incident. Plus tôt dans la journée, dans le centre de la capitale, une poignée de manifestants ayant répondu à l'appel des autorités à participer à «une marche anti-fasciste» pour dénoncer «la violence de l'opposition» s'éparpillaient dans le calme. Mercredi, des manifestations de milliers d'étudiants et de militants de l'opposition protestant contre la vie chère, l'insécurité et les pénuries avaient été organisées dans plusieurs villes du pays.
Cette marche s’inscrivait dans la continuité d’un mouvement étudiant lancé en province, où des heurts ont opposé les étudiants aux policiers et à des groupes pro-gouvernementaux depuis une dizaine de jours.
«Canaliser le mécontentement»
La manifestation de