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Libération

Toc et Zoc se placent en Suisse

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publié le 14 février 2014 à 18h46

Professeur(e)s Toc et Zoc, vous êtes les spécialistes mondiaux de toute situation. Que nous décryptez-vous cette semaine ?

Pr Zoc : La votation suisse. «Touche pas à mon coucou», ça ne fait pas une politique.

Pr Toc : Les Suisses font ce que fait l'Union européenne : donner des droits de circulation plus importants aux capitaux qu'aux humains.

Pr Zoc : Quand même, c'est comme le racisme anti-Blancs. On découvre un pays frontalier où les Français sont traités comme des étrangers.

Pr Toc : C'est pire que de la démocratie directe - de la démocratie directe du droit, uppercut.

Pr Zoc : Ils n'aiment pas les bruits et les odeurs des Français, des Allemands et des Italiens ? Il n'y a que leurs fromages qui ne puent pas ?

Pr Toc : C'est une vision originale de la neutralité : les étrangers sont égaux, les Suisses ne veulent d'aucun. Mais qu'ils ne la ramènent pas : ils sont neutres parce qu'on le veut bien. Ça dépend aussi de nous.

Pr Zoc : De prétendus experts s'étonnent que là où il y a beaucoup d'étrangers, les Suisses aient voté pour leur libre circulation, et que, là où il n'y en a pas, ils aient voté pour leur limitation. C'est que ce n'est pas par hasard s'il n'y en a pas là où il n'y en a pas, c'est que vraiment les gens n'en veulent pas.

Pr Toc :