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Récit

Le maire de New York tend la main aux sans-papiers

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Bill de Blasio va délivrer des cartes d'identité aux quelque 500 000 sans-papiers de la ville, une première aux Etats-Unis pour une métropole de cette envergure.
La ville de New York , en mai 2013. (Photo Spencer Platt. AFP)
publié le 15 février 2014 à 11h52
(mis à jour le 15 février 2014 à 14h49)

Pour son premier discours sur l'état de la ville de New York, lundi, le maire Bill de Blasio a frappé fort. Entré en fonction le mois dernier, le plus grand édile de l'histoire de la ville (1,96m) a annoncé une série de mesures très sociales, de l'établissement d'un salaire minimum à la création d'une carte d'identité municipale pour les immigrés clandestins de New York. Cette dernière mesure va permettre aux ressortissants étrangers de la ville de prétendre aux services publics, à un logement et un compte bancaire.

Le maire a détaillé une partie de son projet en espagnol, signe qu'il vise l'importante communauté hispanique de New York. Elu en novembre dernier, Bill de Blasio n'a pas oublié qu'il a bénéficié d'un large vote latino, estimé à 85% environ. «Je crois très honnêtement que ça correspond à ses convictions, analyse James Cohen, professeur à l'Institut du monde anglophone de l'Université Paris 3. C'est une question de principe pour De Blasio mais aussi un coup politique qui lui permet de cimenter des secteurs déterminés de sa base électorale : les Latinos certes mais aussi l'aile gauche de la coalition qui a soutenu sa candidature».

Lors de ce premier discours d'importance, cet ancien allié d'Hillary Clinton a dit ne pas pouvoir «tolérer que certains des habitants» d