A sept mois du référendum sur l’indépendance, le gouvernement écossais, europhile, a essuyé un sérieux revers dimanche avec la mise en garde du président de la Commission européenne qui a jugé «difficile voire impossible» une adhésion d’une Ecosse indépendante à l’UE.
«Je pense que cela va être extrêmement difficile, voire impossible» pour l’Ecosse d’intégrer l’UE si le «oui» l’emporte au référendum du 18 septembre, a déclaré José Manuel Barroso sur la BBC.
«Il sera très difficile d’obtenir l’assentiment de tous les Etats membres pour intégrer un nouvel entrant issu d’un pays» déjà dans l’UE, a-t-il expliqué.
Des affirmations jugées «grotesques» par la numéro 2 du gouvernement écossais Nicola Sturgeon, partisane du camp du «oui» qui défend l’idée d’une Ecosse indépendante membre de l’UE.
«Aucun Etat membre n’a dit qu’il mettrait son veto à l’adhésion de l’Ecosse» à l’UE, a-t-elle poursuivi dans un communiqué publié quelques heures après les déclarations du président de la Commission européenne. «L’adhésion d’une Ecosse indépendante à l’UE relève de la volonté démocratique du peuple écossais et de l’avis des autres Etats membres de l’Union, pas de la Commission européenne», a-t-elle insisté.
La vice-Première ministre écossaise a par ailleurs jugé «ridicule» la comparaison faite par M. Barroso entre l’Ecosse et le Kosovo, qui veut se rapprocher de l’UE alors que plusieurs pays de l’Union, dont l’Espagne, n’ont pas reconnu son indépendance.
Contrairement au Kosovo, «l’Ecosse est déjà