Huit mois après l’accord de Ouagadougou censé mener à une sortie de crise entre les groupes rebelles du Nord et les autorités maliennes, la situation du pays semble toujours aussi opaque. Dans le Nord, l’insécurité règne malgré la présence des forces de Serval (France) et de la Minusma (Nations unies). La semaine dernière le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a une nouvelle fois revendiqué l’enlèvement de cinq Maliens du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) entre Kidal et Gao, ainsi que des tirs de roquettes sur cette seconde ville. Dans la même région, des affrontements intercommunautaires ont fait plusieurs dizaines de morts.
Gros bras. «Plus le dialogue ralentit, plus le risque sécuritaire dans le Nord est grand», a mis en garde le représentant de l'ONU au Mali, Albert Koenders, à l'occasion d'une encourageante relance des discussions entre le gouvernement et les groupes armés en fin de semaine dernière. L'installation d'une douzaine de sites de cantonnement des combattants rebelles, préalable aux négociations, a notamment été acceptée par les différentes parties. Cette tâche délicate sera supervisée par la Minusma et ses 6 000 Casques bleus.
«Les discussions ont été organisées pour dégripper le processus. Tout le monde est venu, ça montre que les gens sont intéressés, estime Daouda Maïga, membre de la délégation emmenée par le négociateur Tiébilé Dramé, qui avait travaillé en j