Les autorités égyptiennes sont loin d'avoir remporté la «guerre contre le terrorisme» qu'elles mènent depuis cet été. Malgré les milliers de soldats déployés dans la péninsule du Sinaï pour combattre les militants jihadistes, l'attaque d'un bus a tué dimanche trois touristes sud-coréens et leur chauffeur égyptien dans la ville de Taba, à la frontière avec Israël. C'est la première fois, depuis les deux vagues d'attentats meurtriers des années 1990 et 2000, que des touristes sont visés par un tel acte terroriste. En octobre 2004, un attentat avait tué 34 personnes à l'hôtel Hilton de Taba.
Kamikaze. Dimanche, 31 membres d'une congrégation presbytérienne de Jincheon, en Corée du Sud, de retour du monastère de Sainte-Catherine, dans le sud du Sinaï, s'apprêtaient à quitter l'Egypte. Une quinzaine d'entre eux ont été blessés dans l'explosion de leur autobus.
Après avoir visionné les images de caméras de surveillance, la police a conclu hier que cette explosion résultait d'un attentat-suicide. Selon le ministère de l'Intérieur, le kamikaze serait monté à bord du bus au moment où le chauffeur et deux passagers regagnaient leur siège, après s'être arrêtés pour récupérer des sacs dans la soute. «Un Egyptien d'une vingtaine d'années est monté à bord et a déclenché une bombe», a affirmé l'ambassadeur sud-coréen.
Instable depuis des années, la péninsule du Sinaï est en proie à une résurgence de l’insurrection jihadiste depuis la dest