Les autorités chinoises continuent de fermer les yeux sur les effets néfastes de la pollution sur la santé publique. Tout au long de la semaine dernière, la concentration des microparticules dans l'air de Pékin a oscillé entre 300 AQI (Air quality index), un niveau considéré «dangereux», et 550 AQI. L'Organisation mondiale de la santé recommande de ne pas dépasser 25. D'après le «programme de réponse d'urgence» théoriquement en place depuis octobre dernier à Pékin, toute une série de mesures auraient dû être prises: fermetures d'usines, circulation alternée, etc. Rien de tout ça n'a pourtant été mis en place par la municipalité.
Les autorités ont été vivement critiquées pour leur inaction par des internautes et une partie de la presse officielle. «Outrage face au smog», titre lundi le Global Times. «Comment peut-on encore les croire?», s'interroge un blogueur. «Le gouvernement a peur de mettre ces mesures en œuvre car elles auraient de graves conséquences économiques», explique Zhao Zhangyuan, un chercheur basé à Pékin.
La capitale chinoise est devenue, en raison de la pollution, «presque inhabitable pour les êtres humains», estime une étude sur la qualité de l'air dans les capitales d