Des milliers de manifestants qui réclament depuis des mois la démission de la Première ministre thaïlandaise, Yingluck Shinawatra, assiégeaient lundi le siège du gouvernement, malgré une récente opération de la police pour dégager la zone. «Yingluck n'aura aucune chance de travailler à nouveau à Government House», a promis sur scène devant ses partisans Suthep Thaugsuban, meneur du mouvement visé par un mandat d'arrêt pour insurrection. «Nous ne laisserons pas (le gouvernement) revenir travailler».
Selon un photographe de l’AFP, les manifestants ont commencé à construire un mur de ciment devant les grilles du complexe où Yingluck et ses ministres n’ont pu se réunir depuis près de deux mois. Vendredi, des centaines de policiers antiémeute avaient dégagé les tentes désertées des manifestants autour de Government House. Mais immédiatement après cette intervention qui n’a conduit ni à de réels affrontements ni à des arrestations, les militants étaient revenus reconstruire leurs barricades de pneus et de sacs de sable.
L’opération a semblé marquer un changement de stratégie du gouvernement qui a depuis le début de la crise largement privilégié l’évitement entre police et manifestants pour limiter les violences qui ont déjà fait onze morts. Mais alors que les autorités ont également annoncé la reprise de plusieurs autres