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Libération

Corée du Nord : Pékin nie toute complicité de violations des droits de l'Homme

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D'après un rapport de l'ONU, la Chine rapatrierait des Nord-Coréens venus trouver refuge dans le pays, une attitude qui reviendrait à soutenir des crimes contre l'humanité.
Au centre, Kim Jong-un. Tout à gauche, son oncle Jang Song-thaek. L'image est extraite d'une vidéo prise à Pyongyang le 25 décembre 2011 lors d'une commémoration à la mémoire de Kim Jong-il. (Photo télévision nord-coréenne. Reuters)
par AFP
publié le 18 février 2014 à 13h10

La Chine a rejeté mardi les affirmations d'une commission d'enquête des Nations unies, selon laquelle des officiels chinois avaient pu se rendre complices de violations des droits de l'Homme commises par Pyongyang, en expulsant des réfugiés nord-coréens. Publié lundi, le rapport de la Commission d'enquête sur la Corée du Nord a conclu que «des violations systématiques, étendues et grossières des droits de l'Homme ont été et sont commises» dans ce pays, détaillant des exécutions publiques, des disparitions forcées, des cas d'esclavage, de tortures et de violences sexuelles.

Le rapport évoque par ailleurs des «inquiétudes relatives à la politique chinoise et aux pratiques de rapatriement forcé» de citoyens nord-coréens ayant tenté de trouver refuge en Chine. La commission s'est dite «vivement préoccupée par la transmission par des officiels chinois (aux autorités nord-coréennes) d'informations spécifiques sur ces personnes». En conséquence, le rapport appelle Pékin «à prévenir les responsables concernés qu'une telle attitude pourrait revenir à soutenir des crimes contre l'humanité, et à en être complices».

«Nous ne pouvons absolument pas accepter cette accusation», s'est indignée mardi Hua Chunying,