Le président turc Abdullah Gül a perdu environ 80 000 followers sur son compte Twitter en signe de protestation contre son feu vert donné mardi soir à une loi controversée du gouvernement islamo-conservateur renforçant le contrôle d’internet.
Abdullah Gül, particulièrement actif sur les réseaux sociaux, a annoncé curieusement sur Twitter qu'il promulguait la loi jugée «liberticide» par l'opposition et de nombreuses ONG de défense de la liberté d'expression. Dès lors qu'il l'a fait, les internautes turcs ont lancé une campagne pour cesser de suivre le chef de l'Etat, qui a annoncé avoir pris cette décision après avoir obtenu l'assurance du gouvernement, dont il fut membre avant d'être élu à son poste en 2007, qu'il présenterait des amendements au texte sur plusieurs points controversés.
Les internautes, au nombre de 34 millions en Turquie, ont dénoncé la décision du président. «La censure approuvée, la Turquie tombe au rang des pays qui répriment le plus la liberté d'expression», écrit Faruk Demir sur son compte Twitter.
De source parlementaire, on précise que le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a proposé dès mardi soir aux partis représentés au Parlement d’amender son texte sur sa disposition la plus critiquée, qui accordait à l’autorité gouvernementale des télécommunications (TIB) le droit de bloqu