Menu
Libération

Affaire Snowden : l'arrestation de David Miranda jugée légale

Article réservé aux abonnés
Le compagnon du journaliste américain lié aux révélations d'Edward Snowden avait été arrêté et interrogé pendant près de neuf heures, au nom d'une loi britannique antiterroriste. Les défenseurs de la liberté d'expression dénoncent un abus de pouvoir.
Capture d'écran d'une vidéo publiée par Wikileaks le 12 octobre 2013 montrant Edward Snowden à Moscou, le 9 octobre 2013. (Photo AFP)
par AFP
publié le 19 février 2014 à 16h25

La Haute Cour de Londres a tranché mercredi en faveur de la police qui avait eu recours en août à une loi antiterroriste pour arrêter et interroger à Heathrow David Miranda, compagnon du journaliste américain lié aux révélations d'Edward Snowden. Cette décision a été saluée par les autorités britanniques mais dénoncée par l'intéressé et les défenseurs des droits de l'homme.

Les trois juges ont rejeté le recours de David Miranda, en décidant que sa détention était légale, «proportionnée» et ne violait pas la liberté d'expression définie par la Convention européenne des droits de l'homme.

Le 18 août 2013, la police britannique avait arrêté à l'aéroport londonien d'Heathrow ce Brésilien de 28 ans, compagnon et collaborateur occasionnel de Glenn Greenwald. Ce dernier est l'ancien journaliste du Guardian à l'origine de la publication de documents obtenus par l'ex-consultant de la NSA (Agence de sécurité américaine) Edward Snowden révélant l'ampleur des programmes de surveillance américain et britannique. David Miranda, en transit entre l'Allemagne et le Brésil où il réside avec son compagnon, avait été retenu pendant neuf heures et interrogé sur la base du «Schedule 7», article d'une loi britannique antiterroriste de 2000. Pendant sa détention, les forces de l'ordre avaient saisi son ord