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Libération

La justice interdit d'utiliser la force contre les manifestants en Thaïlande

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Des milliers de Thaïlandais sont rassemblés devant le QG de crise de la Première ministre Yingluck Shinawatra, dont ils réclament le départ depuis plus de trois mois.
Des manifestants opposés au gouvernement brandissent des drapeaux devant le QG de crise de la Première ministre, le 19 février 2014. (Photo Pornchai Kittiwongsakul. AFP)
par AFP
publié le 19 février 2014 à 10h13
(mis à jour le 19 février 2014 à 12h21)

La justice thaïlandaise a ordonné mercredi au gouvernement de ne pas utiliser la force contre les manifestants pacifiques, au lendemain d'affrontements meurtriers entre la police et des protestataires qui réclament la chute de la Première ministre. La décision du tribunal civil de Bangkok risque de compliquer la tâche du gouvernement de Yingluck Shinawatra qui se débat avec une crise qui a fait 16 morts depuis plus de trois mois, bien qu'il ait déjà promis d'éviter toute violence contre les militants.

La cour, saisie par l’opposition qui contestait la légalité de l’état d’urgence de 60 jours en vigueur à Bangkok depuis le 22 janvier, a décidé de ne pas révoquer cette décision. Dans ce jugement complexe, elle a en revanche ordonné au gouvernement de ne pas utiliser certaines provisions de l’état d’urgence, notamment l’interdiction de l’utilisation de certaines routes.

Les manifestants réclamant depuis plus de trois mois la chute de la Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra ont assiégé mercredi son quartier général de crise, augmentant leur pression. Plusieurs milliers d'entre eux se sont rassemblés dans la banlieue nord de Bangkok devant un complex