La politique du pire. Celle de l’affrontement sanglant qui plonge encore un peu plus l’Ukraine dans la spirale de la violence et du chaos. Trois mois après le début de la révolution pro-européenne à Kiev, le président Ianoukovitch a choisi l’épreuve de force qui fait craindre le point de non-retour. La journée de mardi, la plus meurtrière depuis la crise, marque un tournant, alors que le dialogue entamé en fin de semaine dernière entre le pouvoir et l’opposition semble aujourd’hui sans espoir. La place de l’Indépendance est désormais le lieu d’une insurrection dont on peut se demander si elle est contrôlable, avec le risque grandissant de dérapages de la part de minorités d’extrême droite aux sombres desseins. Pour ceux qui se regroupent chaque jour devant les barricades, il est clair en tout cas que le départ du président autoritaire en place est le préalable à toute issue positive. Après des tergiversations de toute sorte, il est urgent désormais que l’Europe fasse entendre une seule voix et agisse pour mettre en place des sanctions ciblées évoquées depuis des semaines mais qui sont restées pour l’instant lettre morte. Il semble aussi déterminant que le couple franco-allemand assume un leadership décisif face à l’épreuve ukrainienne, et le déplacement de Laurent Fabius sur le terrain est une bonne nouvelle. Rien ne se fera toutefois sans que soit accentuée la pression sur Vladimir Poutine, le parrain assumé de Ianoukovitch. A quelques jours de la fin des Jeux olympiques do
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publié le 19 février 2014 à 21h26
(mis à jour le 19 février 2014 à 21h26)
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